06.12.2007
Claude Ruey – président d’ « Helvetia Latina » et du Parti libéral suisse – monte au front pour renforcer les minorités latines dans l’administration fédérale. Ce Vaudois accuse le Conseil fédéral d’inaction. Et il lance l’idée d’un commissaire aux langues officielles – comme au Canada – capable de mener des enquêtes
Mieux ! Claude Ruey et « Helvetia Latina » proposent de créer dans les offices fédéraux des commissions de recrutement plurilingues. Des sanctions pourraient frapper les organes refusant d’appliquer les règles. Des directives existent déjà. Mais elles n’iraient pas jusqu’aux personnes chargées des engagements. Le Conseil fédéral aurait aussi commis l’erreur d’abandonner son rôle de surveillance aux Départements. Claude Ruey exige encore des cadres supérieurs de l’administration de maîtriser une deuxième langue nationale et d’en comprendre passivement une troisième. C’est vrai : le Parlement vient de voter une nouvelle loi fédérale sur les langues. Mais il l’a fait contre l’avis du Conseil fédéral qui voulait y renoncer. Et Claude Ruey a des raisons de craindre qu’il l’appliquera sans conviction.
Le parti libéral de Claude Ruey est l’un des plus prestigieux de la Suisse moderne. Comme d’autres, il souffre de la montée de l’Union démocratique du centre (UDC) de Christophe Blocher. Au Conseil national, les libéraux sont encore quatre – dont Claude Ruey. Ce Vaudois – qui fut Conseiller d’Etat dans son canton pendant 12 ans – se préoccupe d’éthique religieuse, de droits de l’homme, de la situation au Zimbabwe et en Turquie, d’ouverture de nouveaux cabinets médicaux. Dans le débat sur les drogues, il est souvent sur le frein. Claude Ruey est une voix qui porte.