Franziska Teuscher, chez les Verts qui montent, peut rafler la mise

27.01.2008

A son tour, Franziska Teuscher vise la tête des Verts suisses. Cette Bernoise se présente comme la plus redoutable concurrente du Genevois Ueli Leuenberger. Alors que le Genevois se verrait bien présider seul le cinquième parti suisse, la Bernoise n’exclut pas une co-présidence. Il s’agit de remplacer la Zurichoise Ruth Genner, présidente sortante. L’Assemblée des Verts devrait trancher le 26 avril. Après l’UDC, ce sont les Verts qui ont fait les meilleures élections de l’automne dernier. Ils ont aussi fortement contribué – avec les socialistes et les démocrates-chrétiens – à l’éviction du Conseil fédéral de Christoph Blocher (UDC « dur ») au profit d’Eveline Widmer-Schlumpf (UDC « modérée »)

Les atouts de Franziska Teuscher sont grands. Née en 1958, biologiste, elle entre au Conseil national dès 1995. Vite, elle se profile sur les thèmes de l’environnement : climat, CO2, ozone, amiante, poussières fines, etc. Dès 2003, elle devient présidente de l’Association Transports et Environnement (ATE). Sa concentration sur les thèmes écologiques est même plus intense que celle d’Ueli Leuenberger.

Mais Franziska Teuscher est très présente, encore, sur la protection des consommateurs (ex : application du principe du « cassis de Dijon »), les agrocarburants, l’égalité des droits hommes-femmes, une meilleure compatibilité entre activités politiques et vie de famille, etc. Il n’y a guère de parti où les droits de la femme sont plus fermement défendus que chez les Verts. Au Parlement fédéral, c’est le groupe qui compte, en proportion, le plus de femmes. Pour cela aussi, le message de Franziska Teuscher sera très écouté.