15.07.2008
Fulvio Pelli ! 2008 est une grande année pour le président du Parti radical suisse ! Aujourd’hui, lui et ses alliés lancent un nouveau parti : l’Union libérale radicale. Ce devrait être achevé le 25 octobre. Cette force marque la fusion de deux acteurs historiques, le Parti libéral et le Parti radical. Lors de la création de l’Etat fédéral, l’un représente « le centre », l’autre « la gauche ». Ils se structurent, en 1894 pour les radicaux, en 1913 pour les libéraux. Aujourd’hui, ils se situent au centre-droit – voire à droite. Et ils déclinent. En 1979, les radicaux collectent encore 24% des voix, les libéraux 2,8%. En 2007, ils en sont à 15,8% et 1,9% respectivement. Dès 2003, ils forment un groupe parlementaire fédéral commun. Pendant ce temps, l’Union démocratique du centre monte en flèche (11,6% en 1979, 28,9% en 2007)
Dans quatre cantons surtout, deux grands partis radical et libéral cohabitent longtemps comme rivaux ou alliés. A Neuchâtel, la fusion est acquise. Pour Bâle-Ville, Vaud et Genève, deux partis continuent de se côtoyer. Les styles y diffèrent parfois. Mais cela ne devrait pas faire trébucher l’Union libérale radicale.
Cette fusion contraste avec les scissions qui sévissent ailleurs. En 2004, les Verts libéraux centristes – avec Verena Diener comme figure de proue – se séparent de Verts « classiques » plus à gauche. En 2008, c’est le Parti bourgeois démocrate modéré – avec Eveline Widmer-Schlumpf et Samuel Schmid comme emblèmes – qui se détache de l’Union démocratique du centre de Christoph Blocher. Cette recomposition est l’une des plus spectaculaires. Fulvio Pelli y donne une image rassembleuse. Pour gagner à nouveau, il lui faut bien ça.