06.11.2007
Ricardo Lumengo est élu au Conseil national et éveille l’espoir. Né en Angola en 1962, c’est un ex-candidat à l’asile d’origine africaine qui nous arrive. Pour beaucoup, son élection offre une contrepartie bienvenue à la montée en puissance de l’Union démocratique du centre (UDC) de Christoph Blocher
Attention ! L’UDC ne se veut ni xénophobe ni raciste. Pas mal de Suissesses et de Suisses d’origine étrangère votent pour elle. Mais, par son langage constamment tourné vers le durcissement des règles dans le domaine de l’asile et des étrangers, l’UDC séduit aussi beaucoup d’électrices et d’électeurs xénophobes, voire racistes. Au fil des ans, l’UDC a phagocyté les petits groupes politiques plus ou moins « spécialisés » dans la méfiance à l’égard de l’étranger. Au Parlement fédéral, le Parti de la liberté (ex- « automobilistes ») et, tout récemment, les Démocrates suisses (ex- Action nationale) ont disparu au profit de l’UDC. Cela dit, Ricardo Lumengo est à Bienne en conflit avec une section survivante de ce même Parti de la liberté, mais pas avec l’UDC. Dont acte.
Il arrive en Suisse en 1982, Ricardo Lumengo. Alors, il fuit la dictature et la guerre civile. A Fribourg, il fait des études de droit. Naturalisé depuis dix ans, il est conseiller juridique pour le centre d’intégration Multimondo et le syndicat Unia. En 2006, il entre au Grand Conseil bernois sous couleur socialiste, en 2007 au Conseil national. Ses priorités sont la lutte contre le chômage, les intérêts des travailleurs, la formation, l’environnement, la défense du service public, la politique des étrangers. Ricardo Lumengo au Parlement fédéral, c’est un fameux tournant.