Eveline Widmer-Schlumpf, Conseillère fédérale grisonne, pour le Parti bourgeois démocratique (PBD) ! Isabelle Chevalley, Conseillère nationale vaudoise, pour les Verts libéraux ! Telles sont deux des héroïnes du nouveau pouvoir fédéral
Leurs jeunes partis gagnent les élections parlementaires. Au Conseil national, le PBD passe à 9 sièges, les Verts libéraux de 3 à 12 (sur 200). D’autres y perdent : l’UDC (de 62 à 54), les libéraux-radicaux (de 35 à 30), le PDC (de 31 à 28), les Verts historiques (de 20 à 15). Les socialistes lâchent des voix, mais gagnent des sièges (de 43 à 46).
Les Verts libéraux émergent en 2004, à Zurich d’abord, comme dissidence « centriste » des Verts historiques. En Suisse romande, ce sont d’ex-bourgeois comme l’ancienne libérale Isabelle Chevalley. Le PBD se lance en 2008 comme dissidence « modérée » de l’UDC (après l’exclusion d’Eveline Widmer-Schlumpf). Tant les Verts libéraux que le PBD rejoignent un « milieu » de la scène politique très convoité.
Tout cela pèsera sur l’élection du Gouvernement par le Parlement le 14 décembre. PBD et Verts libéraux y appuient la réélection d’Eveline Widmer-Schlumpf. En 2007, c’est une coalition de socialistes, de PDC, de Verts et de quelques libéraux-radicaux qui la porte (au détriment de l’UDC Christoph Blocher). Si tous se rassemblent, la réélection paraît assurée. Mais il reste des doutes. L’UDC, elle, veut retrouver un deuxième siège à l’Exécutif. Eveline Widmer-Schlumpf est une cible. Ce pourrait aussi être l’un des deux fauteuils libéraux-radicaux (Johann Schneider-Ammann plutôt que Didier Burkhalter ?). PBD et Verts libéraux pourraient faire la décision.