2012! L’année de la présidente Eveline Widmer-Schlumpf sera-t-elle «spéciale»
L’équipe gouvernementale, plutôt centriste, change peu. Le Parlement, le 14 décembre, place ou confirme l’UDC Ueli Maurer (Défense), les libéraux-radicaux Didier Burkhalter et Johann Schneider-Ammann (Affaires étrangères, Economie), la bourgeoise démocrate Eveline Widmer-Schlumpf (Finances), la démocrate-chrétienne Doris Leuthard (Environnement, Transports, Energie, Communication), les socialistes Simonetta Sommaruga et Alain Berset (Justice et Police, Intérieur). L’UDC de Christoph Blocher reste sous-représentée. C’est le Parlement qui le veut.
Burkhalter et Berset feront-ils mieux que leurs prédécesseurs ? Le passage des Affaires étrangères d’une socialiste (Micheline Calmy-Rey) à un libéral-radical (Burkhalter) facilitera-t-il le déblocage des relations entre la Suisse et l’Union européenne ? Le transfert de l’Intérieur d’un libéral-radical (Burkhalter) à un socialiste (Berset) accélérera-t-il les réformes de la santé, de l’AVS ou de la prévoyance professionnelle ? Il pourrait y avoir des surprises.
Que fait l’UDC frustrée de Blocher ? Le 28 janvier, son congrès décidera ou non de son entrée en opposition (où elle est souvent). Pour le moment, l’UDC est peu lisible. Sa stratégie pour l’élection du Conseil fédéral étonne. Une « Weltwoche » pourtant blochérienne accuse le candidat UDC Bruno Zuppiger de détournement d’héritage. Blocher, lui, dénoncerait un délit d’initié commis par la famille du président de la Banque nationale Philipp Hildebrand – qu’il n’aime guère. Peut-être veut-il sa peau. L’UDC de Blocher cherche.