Christian Levrat, président du Parti socialiste suisse (PSS)! Jacques Bourgeois, directeur libéral-radical de l’Union suisse des paysans (USP)
Tous deux convoitent le siège du socialiste Alain Berset – élu Conseiller fédéral – au Conseil des Etats. Levrat et Bourgeois sont Conseillers nationaux. Fribourg arbitre le combat le 11 mars. Urs Schwaller (PDC) est l’autre sénateur du canton.
Il est en forme, Christian Levrat. Le 23 octobre, les socialistes perdent des voix (de 19,5% à 18,7% entre 2007 et 2011), mais gagnent des sièges (de 43 à 46 au Conseil national, de 9 à 11 aux Etats). Le 14 décembre, Levrat marque l’élection du Conseil fédéral – qui reste «centriste». Les socialistes Alain Berset et Simonetta Sommaruga y côtoient Doris Leuthard (PDC), Eveline Widmer-Schlumpf (PBD, élue présidente), Didier Burkhalter et Johann Schneider-Ammann (libéraux-radicaux), Ueli Maurer (UDC). Levrat suggère bien d’offrir un siège libéral-radical à l’UDC. Mais l’UDC s’isole. Dans la foulée, Levrat parle libre-circulation des personnes, évoque des contingents en zones sensibles, refuse de laisser l’affaire à l’UDC. Il peut y gagner.
Pour Jacques Bourgeois, la partie est difficile, mais jouable. A Fribourg, les forces du centre et de la droite – PDC, libéraux-radicaux, UDC – peinent à s’unir. Les alliances entre libéraux-radicaux et PDC marchent plutôt mal. L’UDC, surtout depuis Christoph Blocher, est perçue en rivale. L’atout de Jacques Bourgeois, c’est son statut de directeur de l’USP. Certes, la population agricole se tasse. Mais le «lien paysan» reste fort. Peut-être peut-il contrebalancer la désunion des partis. A vérifier le 11 mars.