Jean-François Rime – Conseiller national, UDC fribourgeois et industriel du bois – doit devenir cette semaine le premier président romand de l’Union suisse des arts et métiers (USAM), influente association des petites et moyennes entreprises. Il prend peut-être une revanche
Pour la présidence de l’USAM, Rime est en principe seul en piste. Ni les libéraux-radicaux ni le PDC ne lui opposent de concurrents. Plusieurs rivaux potentiels se retirent. Mais la candidature Rime fait souci. Tout en étant apte au dialogue, cet UDC est loyal à l’égard de la ligne « dure » de Christoph Blocher. Par exemple, il figure dans le comité de l’initiative « contre l’immigration de masse ». Or, elle limite la libre-circulation des personnes avec l’Union européenne. L’USAM est farouchement opposée à cette initiative. Aujourd’hui, Rime affirme n’être ni pour ni contre. Il donne des assurances. Ses relations avec le directeur de l’USAM, le libéral-radical Hans-Ulrich Bigler, pourraient être serrées (« Bund » et « Tages-Anzeiger » du 19 mai, « LeMatinDimanche » du 20 mai).
Il sort d’épreuves redoutables, Jean-François Rime. La direction de l’UDC le charge de reconquérir un deuxième siège au Conseil fédéral. En 2010, il échoue face à la socialiste Simonetta Sommaruga et au libéral-radical Johann Schneider-Ammann. En 2011, il bute sur les mêmes, mais aussi sur Eveline Widmer-Schlumpf (PBD) et Alain Berset (nouvel élu socialiste). Du coup, l’UDC, premier parti du pays, se retrouve avec le seul Ueli Maurer au Gouvernement. Jean-François Rime s’en souviendra.
Jean-François Rime sur le site Internet de l’Administration fédérale