L’égalité des droits femmes-hommes fait des étincelles. Alain Berset, chef socialiste du Département fédéral de l’Intérieur, en est un symbole
Son projet de révision de la prévoyance vieillesse propose la retraite à 65 ans pour tous – soit une hausse de 64 à 65 ans pour les femmes. Or, les femmes gagnent de moindres salaires que les hommes du seul fait de leur genre. C’est choquant. Du coup, Alain Berset imagine des contrôles étatiques et des sanctions pour garantir l’égalité des salaires («NZZ am Sonntag» du 9 décembre). Ailleurs, Sylvie Durrer, tête du Bureau de l’égalité au Département Berset, propose une ligne d’appel et d’autres mesures contre les violences domestiques («Blick» du 11 décembre). Cela compenserait.
Mieux! La lutte fait rage, aussi, sur les quotas femmes-hommes. Didier Burkhalter, ministre libéral-radical des Affaires étrangères, préfère la compétence. Ainsi, il abolit une pratique égalitaire des quotas de son ex-collègue socialiste Micheline Calmy-Rey dans le concours diplomatique («Tribune de Genève» et «24 Heures» du 11 décembre). Les réactions sont mélangées.
Attention! Il ne s’agit pas exclusivement d’un débat gauche-droite. Chez les amis de Didier Burkhalter, on se divise. Les femmes libérales-radicales – contre l’avis du parti – proposent des quotas pour les conseils d’administration d’entreprises cotées en bourse et les administrations publiques. L’idée progresse en Ville de Berne, mais aussi dans l’Union européenne. Rappel: en 2000, peuple et cantons – en Suisse – rejettent l’initiative des quotas pour les autorités fédérales (82% de non). Mais le combat continue.