Johann Schneider-Ammann, Conseiller fédéral! Mauro Dell’Ambrogio, Secrétaire d’Etat! Les gagnants de 2013, ce sont eux. L’un gouvernera le Département agrandi de l’Economie, de la Formation et de la Recherche. L’autre pilotera toutes les activités de Formation, de Recherche et d’Innovation
L’ancien Département de l’Economie gérait déjà la formation professionnelle et la technologie (hautes écoles spécialisées comprises). Il reprend, en plus, aide aux universités, Ecoles polytechniques et recherche (avec Dell’Ambrogio, elles viennent du Département de l’Intérieur d’Alain Berset).
Cette réorganisation est ambitieuse. Le Parlement l’exige. Mais ses têtes – deux libéraux-radicaux – l’inaugurent dans une ambiance bizarre. Johann Schneider-Ammann, comme Conseiller fédéral, fait l’objet de remarques. Il y paraît moins à l’aise que comme chef d’entreprise ou d’associations patronales (il sort avant-dernier dans le sondage de « L’Illustré » du 31 octobre). Selon lui, trop de maturités dans l’enseignement produiraient du chômage. Mais, lors de débats agricoles, il s’en sort bien. Enfin, le Secrétaire d’Etat Mauro Dell’Ambrogio, premier grand commis tessinois, a quelques ennemis (surtout en Suisse romande?). La tâche s’annonce rude.
Pour le socialiste Alain Berset aussi, la mission est tendue. Certes, sa première année d’Exécutif se laisse regarder (il sort premier dans le sondage de «L’Illustré»). Mais, même sans formation et recherche, l’Intérieur reste exposé (ex: Santé, Assurances sociales, Egalité femmes-hommes, Culture, Statistique, bientôt Office vétérinaire). Les partis de Droite et du Centre le surveillent. Cela promet.