Christine Bussat, fondatrice de «Marche Blanche», marque un nouveau point dans son combat contre la pédophilie. Le Conseil national approuve sa deuxième initiative populaire (à 82 contre 79)
Les pédophiles, exige-t-elle, ne travailleront plus avec des enfants. Les infractions sexuelles infligées aux personnes dépendantes sont visées. Parmi les alliés de Christine Bussat figurent Christophe Darbellay (PDC, Valais), Oskar Freysinger (UDC, Valais) et Chantal Galladé (socialiste, Zurich). Le Conseil des Etats doit encore trancher.
Il est rare que le Parlement accepte d’emblée une initiative populaire. Le 1er août férié (1993) et l’adhésion à l’ONU (2002) en sont. Avec Christine Bussat, il faut être prudent. En 2008, sa précédente initiative pour la répression des actes de pornographie enfantine gagne. En 2004, celle d’Anita Chaaban pour l’internement à vie de délinquants sexuels et autres passe aussi. Ces thèmes ont une image forte. Avec la deuxième initiative Bussat, certains Conseillers nationaux préfèrent peut-être éviter un désaveu.
Cela ne marche pas à tous les coups. Ainsi, le Conseil des Etats refuse l’initiative des Jeunes Socialistes pour une réduction de l’écart entre salaires dans l’entreprise (écart maximum de 12 à 1). Le score claque à 26 contre 10. Bref, le succès du 3 mars de l’initiative de Thomas Minder contre les salaires abusifs ne fait pas école. L’industriel et Conseiller aux Etats Minder ne s’y rallie pas. Certains sénateurs n’y voient pas de péril imminent. On est curieux de voir ce que les élus feront d’autres initiatives parentes (ex: salaires minimaux, forfaits fiscaux, successions). Il pourrait y avoir des surprises.