Les écologistes, en Suisse, sont presque partout. Beaucoup adhèrent aux Verts historiques ou aux Verts libéraux (8,4% et 5,4% des voix en 2011).
Les premiers sont situés à gauche, les seconds au centre. D’autres agissent dans les partis classiques. Les plus nombreux sont probablement socialistes. Viendraient après le PDC et le PBD, les libéraux-radicaux et l’UDC. Ajoutons les écologistes faisant partie d’organisations non partisanes (WWF, ATE, Greenpeace, Pro Natura, Fondation Franz Weber, etc). Parfois, ils sont rivaux
Voyez le duel sur les éoliennes entre la Vaudoise Isabelle Chevalley (Verte libérale, Conseillère nationale) et le Genevois Philippe Roch (proche du PDC, ex-directeur du WWF et de l’Office fédéral de l’Environnement). L’une dit plutôt oui, l’autre plutôt non («Tribune de Genève» et «24 Heures» du 8 août). Avec la sortie de l’énergie nucléaire, le débat rebondit. Prenez les positions «non alignées» de l’Argovienne Susanne Hochuli (Verte historique, Conseillère d’Etat). Elle héberge une famille de requérants d’asile. En même temps, elle approuve le durcissement de la loi et certaines restrictions de mouvement imposées aux requérants. Elle se distingue aussi de son parti sur l’armée ou la sortie du nucléaire («La Liberté» du 8 août).
Mieux! Au Conseil fédéral, la ministre PBD des Finances Eveline Widmer-Schlumpf est la promotrice d’une fiscalité plus écologique. Au Conseil national, le socialiste vaudois Roger Nordmann est un expert écouté de la protection de l’environnement. Les exemples foisonnent. Cette apparente dispersion est-elle source de faiblesse ou de force? Qui parie?