Le pouvoir politique des femmes subit des hauts et des bas. Voyez Genève, canton réputé féministe. Eh bien, la socialiste Anne Emery-Torracinta y sera la seule femme du Gouvernement (contre quatre à l’Exécutif vaudois). La Verte Michèle Künzler et la libérale-radicale Isabel Rochat ne sont pas réélues. Cette socialiste siégera avec deux libéraux-radicaux (Pierre Maudet et François Longchamp), deux PDC (Serge Dal Busco et Luc Barthassat), un Vert (Antonio Hodgers) et, fait nouveau, un élu du Mouvement Citoyens Genevois MCG (Mauro Poggia). Au Parlement, la proportion des femmes baisse. Au plan fédéral et dans d’autres cantons, il y a tassement
Anne Emery-Torracinta (conseillère d’Etat, Genève), Thérèse Meyer (ancienne conseillère nationale, Fribourg) et Johann Schneider-Ammann (conseiller fédéral).
A l’opposé : le Conseil fédéral fixe pour 2020 un quota cible de 30% pour les femmes dans l’administration d’entités proches (CFF, Poste, etc.). Etonnamment, les ministères pilotés par les trois Conseillères fédérales seraient peu féminisés (« SonntagsZeitung » du 10 novembre). Ainsi, on trouverait 50% de cadres femmes chez Johann Schneider-Ammann (Economie, etc.), 22,2% chez Alain Berset (Intérieur), 14,3% chez Didier Burkhalter (Affaires étrangères), mais 12,5% chez Doris Leuthard (Environnement, etc.), 10% chez Eveline Widmer-Schlumpf (Finances), 7,7% chez Ueli Maurer (Défense, etc.), zéro % chez Simonetta Sommaruga (Justice et Police). Curieux?
Il y a d’autres cibles. Ainsi, la Fribourgeoise Thérèse Meyer, ancienne Conseillère nationale PDC et présidente du prix Zonta, encourage la recherche scientifique chez les femmes. Tanja Stadler, experte en biologie mathématique, en est la récente lauréate. Ces femmes, elles non plus, ne baissent pas les bras.
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