Burkhalter relance le droit de vote à 16 ans. Vote des jeunes: polémique.

Vote des jeunes: le bref rejet populaire de l’initiative UDC «contre l’immigration de masse», le 9 février, relance le combat. Ainsi, Didier Burkhalter, président libéral-radical de la Confédération, appuie l’abaissement de 18 à 16 ans de l’âge du droit de vote («Schweiz am Sonntag» du 13 avril)

Il y voit un moyen de mieux responsabiliser les jeunes. Le président propose de commencer par les communes et les cantons. C’est ce que fait Glaris dès 2007. Selon certains, une faible participation des jeunes pourrait avoir contribué au refus serré du 9 février (50,3% de non, 14,5 cantons sur 23).

Attention! Une polémique fuse sur l’ampleur de cette faible participation. Pour le 9 février, l’enquête VOX de l’Institut GFS et de l’Université de Genève l’estime à 17% pour les jeunes de 18 à 29 ans (pour une participation d’ensemble de 55,8%). Ce pourrait être faux. Car des relevés opérés dans les Cantons de Genève et Neuchâtel – comme en Ville de Saint-Gall – révèlent des taux de participation chez les jeunes souvent supérieurs à 40% («NZZ am Sonntag» du 13 avril). Cela pourrait se vérifier dans le reste de la Suisse. Donc, les jeunes participeraient moins que l’ensemble de la population, mais l’écart serait fortement réduit.

Alors? Pour stimuler cette participation, faut-il abaisser la majorité à 16 ans ? En 2007, le Conseil national refuse une proposition de la socialiste bernoise Evi Allemann. Du coup, Didier Burkhalter se limite d’abord aux communes et aux cantons (comme à Glaris). Rappel: peuple et cantons abaissent la majorité politique fédérale de 20 à 18 ans en 1991 (après un échec en 1979). Le débat rebondit.