Burkhalter, Sommaruga et Cie plus souvent désavoués? Sûr: aucun n’est épargné.

Le Conseil fédéral – face au Peuple, au Parlement et à d’autres acteurs – est-il plus souvent désavoué? Sûr: aucun des sept Sages – venus de cinq partis – n’est épargné

Aux Affaires étrangères, le président libéral-radical Didier Burkhalter affronte des résistances avec son projet de redessiner le lien Suisse – Union européenne. A Economie, Formation et Recherche, son collègue Johann Schneider-Ammann peine à imposer une loi sur les cartels rénovée. A Justice et Police, la socialiste Simonetta Sommaruga subit l’initiative UDC contre l’immigration et en propose une application disputée. A l’Intérieur, son camarade Alain Berset – avant le vote populaire du 28 septembre sur la caisse publique – veut réformer l’assurance maladie dans un environnement peu malléable. Il faut lutter.

Ce n’est pas tout. Aux Finances, la PBD Eveline Widmer-Schlumpf fait face à des blocages fiscaux et bancaires (accords refusés avec la France et les Etats-Unis, surveillance contestée de transactions financières, etc). A Environnement, Transports, Energie et Communication, la PDC Doris Leuthard connaît des coups d’arrêt (résidences secondaires, vignette autoroutière). A la Défense, l’UDC Ueli Maurer peut échouer (rejet de l’avion Gripen). Dur.

La dispersion des partis est-elle coupable? Peut-être. Mais l’UDC de Maurer (26,6% en 2011) – face au désaveu – n’est pas forcément mieux protégée que les socialistes de Sommaruga et Berset (18,7%), les libéraux-radicaux de Burkhalter et Schneider-Ammann (15,1%), le PDC de Leuthard (12,3%) ou le PBD de Widmer-Schlumpf (5,4%). Le pilotage de la Suisse, lui, en devient probablement moins prévisible.