Seront-ils réélus en 2015, les sept Conseillers fédéraux ? Courent-ils, face au Parlement, un risque ? Tous se représenteront-ils ? Ce Collège paraît harmonieux. Les trois Conseillères fédérales – Doris Leuthard (PDC), Eveline Widmer-Schlumpf (PBD), Simonetta Sommaruga (socialiste) – ont de la présence. Les deux Romands – Didier Burkhalter (libéral-radical), Alain Berset (autre socialiste) – résistent. Même Ueli Maurer (UDC) et Johann Schneider-Ammann (autre libéral-radical) ont de bons moments. Mais attention ! Depuis les évictions de 2003 et 2007 (Ruth Metzler, Christoph Blocher), aucun coup de théâtre n’est exclu
Une candidature des Verts réconciliés – Verts historiques de Balthasar Glättli, Verts libéraux de Martin Bäumle – trouble-t-elle le jeu ? La réconciliation déplaît à certains (voyez l’ex-président vert Ueli Leuenberger, « 20 Minuten », 2 octobre). Cela dit, cette candidature sera peut-être une option après Eveline Widmer-Schlumpf. La Grisonne est élue en 2007 par 125 voix (contre 115 à l’UDC Blocher), réélue en 2011 par 131 voix (contre 63 et 41 aux UDC Walter et Rime). Fragile ? Mais ses appuis au Milieu et à Gauche – PBD, PDC, Verts libéraux et historiques, socialistes – semblent tenir.
L’UDC de Toni Brunner, elle, repart à la conquête d’un deuxième siège. Le Bernois Albert Rösti, parmi d’autres, est en discussion. Mais cette UDC, dure sur l’immigration, l’asile ou le droit international, irrite. Le président socialiste Christian Levrat, par exemple, n’est pas pressé d’attribuer à l’UDC l’un des sièges libéraux-radicaux (« Le Temps », 1er et 2 octobre). Statu quo en 2015 ? A voir.