Christoph Blocher et ses amis prennent-ils le contrôle de la « Neue Zürcher Zeitung » ? L’éviction du rédacteur en chef Markus Spillmann serait un signe. Markus Somm, actuel rédacteur en chef de la Basler Zeitung et proche de Blocher, serait pressenti. L’industriel romand Etienne Jornod, président du conseil d’administration de la NZZ, y pousserait. La NZZ est libérale-radicale. Avec Markus Somm (libéral-radical blochérien), ce serait faire un pas vers l’UDC. Confirmations et démentis se succèdent (ex : « SonntagsZeitung », « Schweiz am Sonntag », « LeMatinDimanche », 14 décembre). A surveiller
Les liens entre UDC et libéraux-radicaux, parfois chahutés, peuvent être décisifs. Voyez le Conseil fédéral. En 2003, ils y imposent une majorité « de droite » (éviction de la PDC Ruth Metzler, élection des UDC Blocher et Schmid, des libéraux-radicaux Merz et Couchepin). En 2007 et 2011, ils la perdent. Aujourd’hui, on voit au Gouvernement deux socialistes (Simonetta Sommaruga, Alain Berset), deux « centristes » (Doris Leuthard PDC, Eveline Widmer-Schlumpf PBD), deux libéraux-radicaux (Didier Burkhalter, Johann Schneider-Ammann) et un UDC (Ueli Maurer). La NZZ préfère une majorité « de droite ». Tendance renforcée ? 2015 pourrait en frémir.
Du coup, Blocher et ses amis créent un vrai pôle de médias. La « Basler Zeitung » de Markus Somm, la « Weltwoche » de Roger Köppel et la TV par Internet « Tele-Blocher » en font partie. Avec la NZZ (fondée en 1780, lue à l’étranger), on monterait d’un cran. Blocher s’intéresse aussi au groupe « Tamedia » (« Der Sonntag », 17 février 2013). A 74 ans, ce tribun reste un phénomène.