De Schwaller-Darbellay à Lombardi-Pfister? Retour « à droite »?

 

Est-il à un tournant, le Parti démocrate-chrétien suisse ? Acteur « du milieu », repart-il « vers la droite » ? Voyez la présidence du groupe parlementaire. Le remplacement du Fribourgeois Urs Schwaller par le Tessinois Filippo Lombardi serait un signe. Lombardi est parfois perçu comme « ami » de la Ligue des Tessinois. Voyez la présidence du parti. Le Valaisan Christophe Darbellay s’en va. Parmi les papables, on cite le Zougois Gerhard Pfister. Ce serait, pour certains, un quasi-UDC. Lombardi et Pfister plaident pour un 2e UDC au Conseil fédéral. La PBD Eveline Widmer-Schlumpf serait menacée. A surveiller.

 

Pire ! Darbellay et Schwaller quittent le Parlement. Or, en 2007, tous deux favorisent l’éviction du Gouvernement de Christoph Blocher (UDC) au profit d’Eveline Widmer-Schlumpf (UDC, puis PBD). Ils seraient les « pères » – avec les socialistes et les Verts – de l’actuel Exécutif « de centre-gauche ». Lombardi et Pfister les désavouent. Les élections – Parlement le 18 octobre, Conseil fédéral le 9 décembre – en frémiront.

 

Retour au passé ? 1847-1848 : les ancêtres du PDC sont « la droite ». Puis, ils virent « au milieu ». 1959-2003 : ils inspirent la « formule magique » (avec 2 socialistes, 2 PDC, 2 radicaux, 1 UDC). 2003 : leur influence baisse (Blocher évince Ruth Metzler). 2007 : elle remonte (le PDC appuie Widmer-Schlumpf contre Blocher). Aujourd’hui, Doris Leuthard (PDC) et Eveline Widmer-Schlumpf (PBD) occupent le centre du pouvoir. 2 socialistes (Berset, Sommaruga), 2 libéraux-radicaux (Burkhalter, Schneider-Ammann) et 1 UDC (Maurer) les entourent. Alors, tournant ? Le dernier mot n’est pas dit.