Widmer-Schlumpf. Face à Blocher. Le « Centre-Gauche ». Sept femmes.

 

Eveline Widmer-Schlumpf ! Une figure fascinante du Conseil fédéral sort de scène. Aucun autre règne ne ressemble à ses huit ans de pouvoir. En 2007, cette Grisonne est Conseillère d’Etat dans son canton. Son entrée en politique nationale est tonitruante. Une conspiration menée par les socialistes, les Verts, le PDC et quelques libéraux-radicaux en fait une candidate de combat. Avec eux, elle évince le chef UDC Christoph Blocher – personnalité-clé des 30 dernières années. Retentissement immense. Exclue de l’UDC, elle rejoint un tout nouveau PBD, pilote Justice et Police, puis les Finances. La réforme de la fiscalité, du secret bancaire et de la place financière lui doit beaucoup. Une voix forte.

 

Ces huit ans d’Eveline Widmer-Schlumpf coïncident avec un « centre-gauche » vigoureux. Avec la poussée de l’UDC et des libéraux-radicaux ce 18 octobre, cette période prend peut-être fin. C’est surtout visible au Conseil national, moins au Conseil des Etats (des élections complémentaires se succèdent jusqu’au 22 novembre). Du coup, l’élection du Conseil fédéral par le Parlement – ce 9 décembre – s’annonce décisive. Le siège PBD d’Eveline Widmer-Schlumpf y est convoité par une UDC en forme. Ce sera un test.

 

La Grisonne fait partie des sept premières Conseillères fédérales. Elisabeth Kopp, Ruth Dreifuss, Ruth Metzler, Micheline Calmy-Rey, Doris Leuthard et Simonetta Sommaruga sont les six autres (une radicale, 3 socialistes, 2 PDC). Parmi les prétendants UDC à sa succession, on voit des hommes. Dans le Collège, Doris Leuthard et Simonetta Sommaruga pourraient se retrouver seules. Evitable ?

 

Avec le départ d’Eveline Widmer-Schlumpf