Comment va l’UDC ? Dans le canton de Berne, le plus grand parti suisse gagne. Le Romand Pierre-Alain Schnegg y remporte le 7e siège du Gouvernement et le fait basculer à droite. Il est premier dans le canton (50.9% des voix) comme dans le Jura bernois (57,1%). Le socialiste Roberto Bernasconi ne sauve donc pas le siège de Philippe Perrenoud. A l’Exécutif, un règne rose-vert de 10 ans s’achève. Le Législatif, lui, penche déjà à droite. Temps fort.
Schnegg rejoint ainsi au Gouvernement bernois l’UDC Christoph Neuhaus, le libéral-radical Hans-Jürg Käser, la PBD Beatrice Simon, le Vert Bernhard Pulver, les socialistes Barbara Egger-Jenzer et Christoph Ammann (élu le 28 février). Du coup, Berne ne fait plus partie du club des cantons où deux majorités divergent. Y figurent toujours Vaud, Neuchâtel, Bâle-Ville (Exécutifs à gauche, Législatifs à droite – ou mouvants comme à Bâle-Ville). On y pratique la « cohabitation ». Cas plus compliqué peut-être : les « droites » dominent au Conseil fédéral et au Conseil national, le « centre » au Conseil des Etats. C’est une autre « cohabitation ». A surveiller.
Et l’UDC suisse des Christoph Blocher ? Irait-elle moins bien ? Elle reculerait (de 29,4% en 2015 à 22,4%, GFS, « SonntagsBlick », 3 avril). Fléchiraient aussi les Verts historiques (7,1% à 6%), les Verts libéraux (4,6% à 4,2%). Progresseraient les libéraux-radicaux de Philipp Müller (16,4% à 24,8%), les socialistes (18,8% à 19,3%), le PDC (11,6% à 12,4%), le PBD (4,1% à 7%). Sont comptés les gens participant au vote fédéral du 28 février (étrangers criminels, Gothard routier, fiscalité du mariage, spéculation alimentaire). Bref, mieux vaut confirmer.