Burkhalter, Berset et Parmelin. Match des langues. Contraste saisissant.

 

Suisse des 4 langues : des vents contraires soufflent. Les Romands, une rareté, ont 3 voix sur 7 au Conseil fédéral. Le libéral-radical Didier Burkhalter (9e Neuchâtelois). Le socialiste Alain Berset (4e Fribourgeois). L’UDC Guy Parmelin (15e Vaudois). On regrette l’absence de la Suisse italienne et romanche. De 1848 à nos jours, l’équilibre est meilleur (sur 116 Sages : 35 Francophones, 7 Italophones, 1 Romanche). Et puis, l’Exécutif nomme trois Chefs d’Offices romands (Marc Chardonnens, Environnement ; Benoît Revaz, Energie ; Pierre Broye, Constructions et Logistique). Pas mal ?

 

Du coup, le « match des langues » à l’école offre un contraste saisissant. Un accord entre cantons échoue. Il propose la généralisation de l’étude d’une autre langue nationale (ex : l’allemand ou le français) et d’une langue étrangère (ex : l’anglais). Mais, en Suisse centrale et orientale, des cantons sont tentés de déclasser l’autre langue nationale (ex : le français). Thurgovie mène la fronde. Alarmé, le Conseil fédéral soumet à consultation trois variantes de lois pour y faire obstacle. En cas de désaccord entre cantons, la Constitution révisée de 2006 l’autorise. Alain Berset est aux commandes. En Suisse alémanique, des protestations fusent.

 

Certaines tensions dans la Suisse des 4 langues, comme celles de la 1ère Guerre mondiale, sont dangereuses. Mais la plupart perdent de leur force. Ainsi, aucune région linguistique ne veut sortir de la Suisse. Pendant ce temps, les modes de vie des Suisses tendent à se rapprocher – en partie (« Neue Zürcher Zeitung », 14 juillet, dossier Christoph Büchi). Paradoxe ? On restera sur le qui-vive.