Alors ? Réussi ou raté, le « virage à droite » des élections fédérales 2015 ? Les signaux sont contradictoires. Car les forces des partis changeraient à peine (sondage GFS, 22 avril). Progresseraient d’un souffle : les socialistes de Christian Levrat (à 20,3%), les Verts historiques de Regula Rytz (8,8%), les Verts libéraux de Martin Bäumle (4,9%) et les libéraux-radicaux de Petra Gössi (17,3%). Se tasseraient d’un rien : le PDC de Gerhard Pfister (à 10,7%), le PBD de Martin Landolt (3%) et l’UDC d’Albert Rösti (28,3%). Bref, les équilibres gauche-droite seraient peu bousculés.
Cantons ? A Soleure, le Gouvernement glisse vers le centre-gauche (le Parlement aussi). La socialiste Susanne Schaffner et la Verte historique Brigit Wyss (+1) y rejoignent le libéral-radical Remo Ankli (-1), les PDC Roland Fürst et Roland Heim (soit 2 femmes sur 5). Fribourg, Valais et Neuchâtel ? Pour les Exécutifs, l’UDC échoue (Oskar Freysinger évincé). Pour les Législatifs, elle résisterait (sauf à Neuchâtel). Vaud élit les 30 avril et 21 mai (Exécutif : 4 femmes sortantes sur 7). En Suisse, les « droitiers » continuaient de grandir (UDC, libéraux-radicaux), des « centristes » de maigrir (PDC, PBD). Au « centre-gauche », d’autres se reprenaient (socialistes, Verts historiques et libéraux). Tout – d’ici à 2019 – est à confirmer.
Attention ! S’il y a échec du « virage à droite », c’est dans les alliances manquées entre partis qu’il est visible. L’UDC de Rösti, les libéraux-radicaux de Gössi et le PDC « droitisé » de Pfister peinent à former des fronts. Du coup, les socialistes de Levrat et les Verts historiques de Rytz marquent des points. Jusqu’à quand ?