En forme, le Conseil fédéral de Doris Leuthard ? Le taux de chômage faiblit pour le 4e mois et s’établit en mai à 3,1%. C’est le taux le plus bas depuis juillet dernier. Sûr : il y a des « si » et des « mais ». Ainsi, le chômage est plus élevé en Suisse romande (Neuchâtel 5,6%, Genève 5,2%, Vaud et Jura 4,4%, Valais 3,3%, mais Fribourg 2,4%). Ainsi, les scores seraient moins flatteurs pour le chômage de longue durée ou les personnes de plus de 50 ans. On peut faire mieux.
Conséquence ? Le Conseil fédéral 2017 et les autres acteurs ne seraient pas moins efficaces que ceux de Législatures précédentes. Le « virage à droite » 2015 ne serait pas dommageable. Deux Conseillers fédéraux UDC (Guy Parmelin, Ueli Maurer) y côtoent deux libéraux-radicaux PLR (Didier Burkhalter, Johann Schneider-Ammann), une PDC (la présidente Doris Leuthard) et deux socialistes (Simonetta Sommaruga, Alain Berset). On perçoit à peine le changement. Ce « virage à droite » est souvent contredit. Pourtant, la méthode libérale du patron PLR de l’Economie Schneider-Ammann – innovation, dialogue social, économie de marché – est critiquée à gauche. Qui dit vrai ?
Prenez – au Parlement, en vote populaire – les « coups de barre à droite » tentés par l’UDC, des libéraux-radicaux, de plus rares PDC et d’autres. Souvent, ils sont amortis. Les divisions « bourgeoises » comme la concurrence entre un Conseil national « droitier » et un Conseil des Etats « centriste » y poussent. L’habileté des socialistes de Christian Levrat et des Verts historiques de Regula Rytz y gagne. Attention ! Tout n’est pas jouer.