Yannick Buttet ! Le démocrate-chrétien valaisan – accusé de harcèlement sexuel et d’autres dérapages sur des femmes – se retire temporairement du Conseil national et de la présidence de Collombey-Muraz. Il n’est plus vice-président du PDC suisse. Son commandement militaire est suspendu (arme de service retirée). Une plainte pénale suit son cours. Doris Leuthard, présidente 2017 et tête d’affiche du PDC, juge ses actes « inacceptables en politique ». Buttet suivra un traitement ciblant sa consommation d’alcool. Démission ? Suspense.
Ce rebondissement est une rareté en Suisse. Il surgit dans le sillage du scandale Harvey Weinstein aux Etats-Unis et d’autres affaires. Il se situe dans un milieu – comme la politique – où les hommes sont souvent majoritaires. Le temps de l’indulgence et de la loi du silence est peut-être révolu. Evénement.
Islam « dur » ! La Confédération, les cantons, les communes et d’autres acteurs lancent un plan contre la radicalisation. Simonetta Sommaruga (Justice et Police) et André Duvillard (Réseau national de sécurité) en sont deux promoteurs. On y voit Anne Emery-Torracinta (Genève), Norman Gobbi (Tessin), Richard Wolff (Zurich) et bien d’autres têtes. Ce plan de 26 mesures – à 5 millions de francs – vise les enseignants, le sport, les policiers, la prévention, la réintégration. Certains prennent les devants (ex : Genève, projet « Gardezlelien », formation d’Imams à l’Université). D’autres prônent des interdictions. Minarets (dès 2009). Burqa (Tessin 2013 ; Saint-Gall, mais un référendum pointe ; initiative fédérale). Mobilisation.