Asile. Erythréens moins protégés. Europe divisée. Sommaruga en alerte.

Asile : gare aux renvois à risque d’Erythréens ! La tentation serait forte de réduire les précautions. Ainsi, le Tribunal administratif fédéral (TAF) veut restreindre le droit des requérants érythréens à la protection. Ce tribunal tend à minimiser le risque de ces requérants de subir des traitements inhumains au retour. Il s’inquiète peu de les voir contraints de suivre un service militaire ou un service national « durs ». La Convention européenne des droits de l’homme serait respectée. Tout cela suit deux précédents arrêtés du TAF, le réexamen du statut de 32.000 requérants érythréens, le rapprochement entre Erythrée et Ethiopie. Mais l’Erythrée reste fermée sur sa pratique des prisons et des droits humains. Explosif.

 

Simonetta Sommaruga est au cœur. Pour la Conseillère fédérale et ses collègues, tout renvoi précipité de requérants érythréens présente un danger. S’ils devaient être maltraités à leur arrivée, le retentissement dans l’opinion pourrait être désastreux. Il y a des précédents. Certains – comme Manon Schick d’Amnesty International – rappellent le renvoi mal contrôlé de requérants tamouls (rts). Comment réparer ?

 

Innsbruck (Autriche), conférence des 28 ministres de l’Intérieur de l’Union européenne. Autre front de l’asile. Simonetta Sommaruga – présente ici aussi – constate à son tour la difficulté de mener une action commune face aux migrants (rts). Nouveaux gouvernements en Autriche et en Italie. Divisions en Allemagne. Populismes divers en Europe centrale. Pour Simonetta Sommaruga comme pour les 28, il n’y pas de front plus âpre.