Genève et ses rivales. Helsinki, Singapour et les autres. Trump, Kim Jong-Un, Poutine.

12 juin – Donald Trump et Kim Jong-Un à Singapour. 16 juillet – Donald Trump et Vladimir Poutine à Helsinki. Non, l’Américain, le Coréen du Nord et le Russe ne choisissent pas forcément Genève et la Suisse pour leurs sommets « délicats ». Il y a là du symbole. Singapour, c’est l’un des modèles des succès en Asie. Lee Kuan Yew (1923-2015), inspirateur légendaire, y garde une image forte. Helsinki/Finlande, en pleine Guerre froide, sera un contact précieux entre l’Est et l’Ouest. Helsinki, ce sera aussi l’ « Acte Final » de 1975, ouverture espérée en Union soviétique et en Europe de l’Est. La Suisse d’Ernst Brugger et Pierre Graber s’y active. Qui dit mieux ?

 

Vrai : il y a des concurrents pour Genève et la Suisse. On en voit d’autres. Vienne/Autriche (ex : ONU, Agence internationale de l’énergie atomique, Organisation des pays exportateurs de pétrole). Le duo Suède-Norvège (ex : Comités Nobel, négociations sur le Proche Orient). La liste n’est pas close.

 

Menacées, Genève et la Suisse ? Vérifions. Prenez Genève (ex : deuxième siège de l’ONU après New York, institutions spécialisées, OMC, CICR, Conseil œcuménique des Eglises). Genève/Davos (Forum économique mondial). Berne (Union postale universelle). Bâle (Banque des règlements internationaux). Zurich/Nyon (FIFA, UEFA). Lausanne (CIO). Genève en est le moteur historique. « Rome protestante » (Français Jean Calvin, dès le 16e siècle). Croix-Rouge internationale (Suisses Henry Dunant, Guillaume-Henri Dufour, dès le 19e siècle). Société des Nations (Américain Woodraw Wilson, mais le Sénat US refusera, dès 1920). Et il en reste.