Noël 2018 ! Oui, les valeurs chrétiennes appartiennent pour 47% des gens à la Suisse (Link, « SonntagsBlick »). 28% répondent « plutôt oui », 15% « plutôt non ». Pour un pays parfois saisi par l’indifférence religieuse, c’est peut-être une surprise. Le Zougois Gerhard Pfister, président du Parti démocrate-chrétien suisse, est l’un des plus ardents à croire aux valeurs chrétiennes. « Sans christianisme, il n’y aurait ni philosophie des Lumières ni démocratie » ( » NZZ am Sonntag « ). Flatteur ?
Mais voyez Noël et d’autres jours fériés justement. Ils seraient de plus en plus des jours de travail comme les autres (« SonntagsZeitung « ). Ne serait-ce pas la preuve du contraire ? Prenez le même PDC suisse. Ce serait le seul grand parti à étiquette « chrétienne » sur le déclin (23,4% en 1963, 11,6% en 2015%, élections cantonales perdues). Que croire ?
PDC suisse ? Certains, pour le relancer, proposent de renforcer son rôle d’opposition (« SonntagsZeitung « ). L’ennui, c’est que ce PDC reste l’un des principaux constructeurs de majorités – parfois à gauche, parfois à droite. Ce rôle, depuis la perte d’un siège au Conseil fédéral en 2003, est certes réduit. Dans l’équipe 2019, la PDC Viola Amherd sera seule entre Ueli Maurer, Guy Parmelin, Ignazio Cassis, Karin Keller-Sutter, Alain Berset et Simonetta Sommaruga (2 UDC, 2 PLR, 2 PSS). Mais ce rôle ne disparaît pas forcément. Les rivalités intenses entre les autres acteurs – à l’intérieur de ces acteurs, aussi – lui laissent une chance. A suivre.