Effet de mode? Blocher, Trump et le climat. Neuchâtel, Brélaz et le Club de Rome.

Climat ! Il y a de l’Américain Donald Trump chez le Suisse Christoph Blocher. L’ex-Conseiller fédéral UDC comme l’actuel président républicain prennent le contrepied des alarmistes de l’environnement. Pour Blocher, il s’agit d’un « effet de mode ». Ni le « trou d’ozone » ni la « mort des forêts », affirme Blocher, n’ont survécu à leur période de gloire. Du coup, le stratège espère bien freiner le déclin des troupes UDC. Il compte mettre fin, aussi, aux succès des Verts historiques de Regula Rytz et des Verts libéraux de Jürg Grossen. Les élections fédérales – Parlement le 20 octobre, Gouvernement le 11 décembre – sont dans le viseur.

 

Effet de mode ? Pas sûr. 1971 : le Mouvement populaire pour l’Environnement (MPE) se lance en Ville de Neuchâtel. Le thème en est alors un tracé d’autoroute. 1979 : le Vaudois Daniel Brélaz est élu premier Conseiller national vert. 1983 : le Parti écologiste suisse est fondé. 2004 : les Verts libéraux (« au centre ») se séparent des Verts historiques (« à gauche »). Les organisations de protection de la nature, elles, sont plus anciennes. Enfin, le « Club de Rome » (1968) et son rapport « Les limites de la croissance » (1972) en sont d’autres étapes.

 

Non ! La protection de l’environnement est une action de très longue durée. Cela dit, elle exige de ses promoteurs un effort d’une grande continuité. Tout relâchement peut être dommageable. En écologie aussi, il y a des « négationnistes » influents. Cela vaut pour le climat, l’énergie, les transports et le reste. Avertissement.