Congé-paternité à 2 semaines, oui ? Le Conseil des Etats « centriste » approuve (par 26/16). C’est un nouveau succès de la Grève des femmes du 14 juin. Martin Candinas, PDC des Grisons, est un précurseur. Cela dit, le Conseil national « droitier » – jusqu’ici peu favorable – doit se prononcer. Un congé-paternité à 4 semaines, comme dans l’initiative de « Travail.Suisse » d’Adrian Wüthrich et d’autres acteurs, est refusé (29/14). 2004 ! Le peuple vote un congé-maternité à 14 semaines. Du coup, les élus PLR lancent un congé parental à 16 semaines. Les parents disposeraient ainsi d’une liberté accrue de les répartir comme ils veulent. Rebondissement?
Désavoué, le Conseil fédéral ? Sa majorité refuse le congé-paternité et lui préfère d’autres mesures (ex : offre extra-familiale et para-scolaire). 2015 : sa majorité passe du « centre-gauche » à « droite ». 2019 : gouvernent ensemble Ueli Maurer, Guy Parmelin, Ignazio Cassis, Karin Keller-Sutter, Viola Amherd, Simonetta Sommaruga et Alain Berset. Donc, 2 UDC, 2 PLR, 1 PDC et 2 PSS. Parmelin (élu en 2015) et Cassis (2017) y apportent une touche « droitière », Amherd et Keller-Sutter (2018) une touche plus « centriste ». Ce Collège à 7 peut donc évoluer. A suivre.
Grève des femmes ! Initiative « Travail.Suisse » ! Parlement ! Ce sont eux, sur le congé-paternité, qui donnent désormais le ton. Préfigurent-ils un nouveau tournant en politique suisse ? Les élections des 20 octobre (Parlement) et 11 décembre (Gouvernement) en diront-elles plus ? Il pourrait suffire d’un rien.