Elections du 20 octobre ! Le Parti bourgeois démocratique (PBD) de Martin Landolt lutte. C’est une dissidence modérée de l’UDC suisse. 2007. Le Zurichois Christoph Blocher est évincé du Conseil fédéral par la Grisonne Eveline Widmer-Schlumpf. 2008. Exclusion de l’UDC. Le PBD est fondé. Widmer-Schlumpf et son collègue Samuel Schmid le rejoignent. Promesse ? 2011. Le PBD réunit 5,4% des voix, l’UDC recule à 26,6%. Cela ne dure pas. 2015. Le PBD se replie à 4,1%. Et l’UDC monte à 29,4% (un sommet). Depuis, sondages et élections cantonales leur seraient défavorables. Schmid et Widmer-Schlumpf s’éloignent (2008, 2015). Les UDC Ueli Maurer et Guy Parmelin les remplacent. Qui en profite ?
Surtout – qui peut relancer le PBD ? Eric Stauffer ? A Genève, il est tour à tour libéral, UDC, co-fondateur du MCG ou candidat de « Genève en Marche ». Son combat contre les frontaliers le fait connaître. En Valais, il approche le PDC. Puis, il tente une relance avec le PBD genevois. Mais le PBD suisse, à écouter Lorenz Hess, se méfie de lui (SSR/RTS). Rappel. Le PBD n’a jamais eu d’élu fédéral en Suisse romande. Christine Bussat – initiatives « Marche Blanche » contre la pédophilie – échoue en 2015 sur Vaud (elle rejoindra l’UDC). A Genève, Eric Stauffer ferait-il mieux ?
Bref, le destin du PBD de Martin Landolt s’annonce délicat. L’absence d’Eveline Widmer-Schlumpf et Samuel Schmid leur enlève de la visibilité. A côté, les Verts historiques de Regula Rytz (7,1%) et les Verts libéraux de Jürg Grossen (4,6%) sont portés par le débat « climat ». Mais qui sait ?