Pouvoirs. Chanceliers et Secrétaires d’Etat. Buser, Baeriswyl et Cie. Femmes.

Walter Buser ! Le seul Chancelier socialiste de la Confédération – entre 1981 et 1991 – meurt à 93 ans. En 1983, son nom est murmuré pour le Conseil fédéral. La direction du PSS n’en veut pas. Lilian Uchtenhagen est candidate officielle. Mais le Parlement préfère Otto Stich. Le Chancelier, en Suisse, a moins de pouvoir qu’en Allemagne ou en Autriche. C’est le chef d’Etat-Major de l’Exécutif. En 1803, son ancêtre apparaît sous l’Acte de Médiation. Depuis 1848, l’Etat fédéral en connaît 14. 12 hommes et 2 femmes. 9 PLR, 4 PDC et 1 PSS. Walther Thurnherr, PDC argovien et actuel titulaire, est écouté.

 

Pascale Baeriswyl ! C’est l’une des 4 femmes Secrétaires d’Etat. En 2016, Didier Burkhalter la place aux Affaires étrangères. Mais Ignazio Cassis change la donne. Dès 2018, il confie à Roberto Balzaretti le dossier « Europe ». L’accord-cadre, c’est lui. Voici les 3 autres femmes Secrétaires d’Etat. Marie-Gabrielle Ineichen-Fleisch (Economie). Daniela Stoffel (Questions financières internationales). Martina Hirayama (Formation, Recherche et Innovation). S’ajoute Mario Gattiker (Migrations). Cette fonction est inaugurée – en 1978 – par Paul Jolles et Albert Weitnauer. Elle n’est pas de tout repos.

 

Qui a le pouvoir ? Chanceliers et Chancelières sont élus par le Parlement. Mais ils ne votent pas. Les Secrétaires d’Etat, eux, sont désignés par le Gouvernement. Ce sont de hauts fonctionnaires avec un grade de plus. En 1996, d’ailleurs, le peuple s’oppose à la nomination d’une dizaine de Secrétaires d’Etat. En 2019, ils sont six. Cela dit, le poste de Pascale Baeriswyl, pour le moment, ne serait pas mis au concours (« Le Temps »). Mais qui sait ?