Une fondation pour sauver la presse romande ? Des gens connus s’y lancent. François Longchamp (GE, ancien Conseiller d’Etat). Frédéric Jauslin (NE, ex-Office fédéral de la Culture), Anne-Catherine Lyon (VD, ex-Conseillère d’Etat), Jérôme Koechlin (GE, Banque Reyl). D’autres s’y intéressent (« Le Temps », « Tribune de Genève »). Ce sursaut crépite au moment où des titres francophones sont dirigés ailleurs. « 24 Heures », « Tribune de Genève » et « Matin-Dimanche » chez Tamedia (ZH). « Le Temps » et « L’Illustré » chez Ringier (Zofingue/ZH). « La Suisse », « L’Hebdo » ou « Le Matin » papier, eux, disparaissent. D’autres fusionnent. Et ce n’est pas tout.
Coïncidence ? La Berne fédérale s’y relance aussi. Simonetta Sommaruga pilote. Les lois actuelles sur la radio-télévision et La Poste – plutôt qu’une nouvelle loi – en seraient les leviers. La presse « papier » y est intégrée. Comme les médias Internet. Les agences. La radio. La télévision. Propositions concrètes pour 2020. Promis.
Bonne méthode ? L’un des défis est le déplacement massif de la publicité. La presse « papier » en est une victime. Mais la radio-télévision SSR annonce un recul de recettes. Et des économies. Les bénéficiaires de ce déplacement seraient de nouveaux médias Internet (GAFA, etc). Or, eux sont souvent gouvernés à partir des Etats-Unis. Aller récupérer cette publicité perdue est un pari. La mise en place d’une fiscalité équitable – européenne, planétaire – en est un autre. Bref, la mission des Sommaruga, Longchamp et autres bienfaiteurs est délicate. Il faut tout essayer.