Berset et l’homme fort. 2 socialistes, 5 bourgeois. Conseil fédéral Coronavirus.

Alain Berset ! Le Fribourgeois – en pleine épidémie Coronavirus – est-il l’ « homme fort » du Conseil fédéral ? Le plan de sortie – lent – porterait sa marque. L’UDC Ueli Maurer mis à part, ce plan paraît soutenu par le Collège. Un T-shirt portant l’une des phrases favorites du PSS Berset s’arracherait (« Il faut agir aussi vite que possible. Mais aussi lentement que nécessaire », 24 Heures). Qui dit mieux ?

 

Mais attention ! Tous les collègues d’Alain Berset – dans la crise – exercent une part de pouvoir. Pour la présidence, Simonetta Sommaruga (PSS BE). Pour l’appui à l’économie, Guy Parmelin (UDC VD). Pour son financement, Ueli Maurer (UDC ZH). Pour l’asile, les frontières et le droit des entreprises, Karin Keller-Sutter (PLR SG). Pour la diplomatie et la coordination internationale, Ignazio Cassis (PLR TI). Pour l’armée et la protection civile, Viola Amherd (PDC VS). Cela dit, la priorité accordée à l’exigence « Santé » donne peut-être à Berset, chef de l’Intérieur, une certaine prééminence. Non ?

 

Un socialiste « homme fort » du Conseil fédéral ? Une socialiste « figure clé » du Gouvernement ? Depuis 1959, les PSS sont à 2 sur 7. En 2020, Sommaruga et Berset pilotent avec 2 UDC (Parmelin, Maurer), 2 PLR (Keller-Sutter, Cassis) et 1 PDC (Amherd). Bref, 2 PSS avec 5 « bourgeois ». En réalité, ces 5 « bourgeois » ne sont pas toujours unis. Peut-être le sont-ils moins en 2020 qu’en 1959. Dans la crise Coronavirus, c’est l’UDC Maurer qui semble décrocher. C’est l’UDC de Christoph Blocher qui inonde les médias d’encarts exigeant « Halte au confinement – maintenant ! » Et puis, il y a l’Europe, l’immigration, la relation avec le monde. D’autres. Quelle leçon ?