Cassis sursaut. Droites en miettes. Sommaruga et Berset. Revanche 4-8 mai.

Coranavirus – qui explose ? Les droites – pourtant majoritaires au Conseil fédéral – contestent une sortie de crise jugée trop lents. Dans le match entre petits magasins et grandes surfaces, le Sage PLR Ignazio Cassis aurait voulu que tous soient libérés au 27 avril – plutôt qu’au 11 mai. Ses 6 collègues s’y seraient refusés – « bourgeois » compris (« Bund » et « Tages-Anzeiger »). Donc, Guy Parmelin, Ueli Maurer, Karin Keller-Sutter, Viola Amherd, Simonetta Sommaruga, Alain Berset (2 UDC, 1 PLR, 1 PDC, 2 PSS). Petra Gössi, présidente PLR, s’interroge. « Quel est le plan au juste » ? (journaux Tamedia). Le ton monte.

 

Pire ! Quelques jours plus tôt, c’est le ministre UDC des Finances Ueli Maurer qui se serait retrouvé seul contre tous. L’UDC de Christoph Blocher – qui est aussi celle de Maurer et Parmelin – est l’une des plus ardentes à exiger une prompte reprise des activités. Au PDC, au PSS, comme chez les Verts, le verbe est moins rude.

 

Vrai : l’« union sacrée » des débuts de Coronavirus est en miettes. Les droites, majoritaires à l’Exécutif, sont désunies. Les 5 Sages « bourgeois » – UDC Parmelin et Maurer, PLR Keller-Sutter et Cassis, PDC Amherd – ne forment pas un front stable. Alors ? Les PSS Sommaruga et Berset en profitent-ils ? Tout cela pourrait changer lors de la session du Parlement des 4-8 mai. Mais ce n’est pas sûr. Car les UDC et PLR n’y ont plus de majorité du tout. Et puis, sont-ils homogènes ? Que fera le PDC plus « centriste » ? Comment réagiront les élus face à de possibles déficits de 30 à 40 milliards de francs (Maurer, NZZ) ? Suspenses.