Que dit la Suisse ? Une nouvelle « guerre froide » entre les Etats-Unis de Donald Trump et la Chine de Xi Jinping s’installe-t-elle ? Tensions multiples. Reprise en mains par Pékin de Hong-Kong (colonie britannique rendue en 1997). Soutien américain à Taiwan. Visées chinoises en Mer de Chine. Conflit commercial. Accusations d’espionnage à la firme Huawei. Reproches sur le Coronavirus. Querelles de Trump avec l’OMS (Santé) et l’OMC (Commerce). Alliés pendant la 2e guerre mondiale, l’Amérique et la Chine ont des relations en zigzag. Guerre de Corée (1950-1953). Nixon, Kissinger et rapprochement (1972). Répression de Tian’Anmen (1989). Globalement, la tendance allait vers plus d’entente. Mais, sous Xi et Trump, le pire menace. Suprématie mondiale – lutte.
Que faire ? La Suisse de Simonetta Sommaruga est bien placée pour servir de « contact ». Avec la Chine, une relation confiante s’établit dès 1950. Mao Tsé-Toung et Max Petitpierre. Avec les Etats-Unis, elle date de la fondation des deux « Républiques Sœurs » modernes. USA 1787. Suisse 1848. Conseillers fédéraux à Washington ou Pékin. Donald Trump ou Xi Jinping en Suisse. Le sommet de 1985 à Genève de l’Américain Ronald Reagan et du Soviétique Mikhaïl Gorbatchev – avec Kurt Furgler au milieu – est un autre précédent fameux.
Mieux ! Le Conseil fédéral 2020 est bien fait pour affronter un monde moins sûr. Avec les 2 PSS Simonetta Sommaruga et Alain Berset. La PDC Viola Amherd. Les PLR Ignazio Cassis et Karin Keller-Sutter. Mais aussi les UDC Guy Parmelin et Ueli Maurer. L’isolationnisme du parti de Christoph Blocher se conjugue plutôt bien avec des gens tels que l’impulsif Trump ou l’autoritaire Xi. Oui, cette Suisse-là peut servir.