Grèves des femmes en Suisse ? En faut-il plus pour que l’égalité des droits accélère ? La Grève du 14 juin 2019 – après celle de 1991 – est encourageante. Son annonce favorise l’élection de deux nouvelles Conseillères fédérale (5 décembre 2018). Viola Amherd (PDC) et Karin Keller-Sutter (PLR) rejoignent Simonetta Sommaruga (PSS). 3 sur 7. Puis, les femmes progressent comme rarement aux élections du Parlement (20 octobre 2019 et plus tard). 84 sur 200 au Conseil national. 12 sur 46 au Conseil des Etats. Alors ? La Grève « paie » ?
Où est la difficulté ? Les principes de l’égalité des droits sont écrits. Suffrage féminin (1971). Egalité dans la Constitution (1981). Mariage (1985). Mais il y manque une application concrète. La Grève des femmes du 14 juin 1991 relance le mouvement. Egalité des droits dans la loi (1995). Congé-maternité (2004). D’autres. Y a-t-il risque d’essoufflement ? Les Conseillères fédérales tombent de 4 à 2 (entre 2011 et 2015). Seules restent en piste la PDC Doris Leuthard (jusqu’en 2018) et la PSS Simonetta Sommaruga. Viendront encore des incitations prudentes. Analyse de l’égalité des salaires. Quotas de femmes à la tête d’entreprises ou d’administrations. Luttes.
Oui, les Grèves de femmes ont de l’effet. Mais faudrait-il les lancer à intervalles plus rapprochés ? Et puis, la Grève est inégalement acceptée par les femmes. Largement « à gauche ». Moyennement « au centre ». Modérément « à droite ». Il n’est pas sûr, non plus, que les femmes soient plus unies entre elles que les hommes. Or, elles ont besoin d’unité pour gagner. Tout cela changera-t-il quand les femmes auront 50% des postes partout ? Un rêve ?