Europe à 750 milliards. Suisse appâtée. Adhésion compliquée. Espoir raisonné.

Union européenne – sauvée ? Le Sommet de Bruxelles à 27 – 4 jours et 4 nuits – approuve le plan de relance à 750 milliards d’euros. Moins de subventions (390 milliards). Plus de prêts (360 milliards). Dette commune (à rembourser). Climat. Etat de droit. Budget à 1074 milliards pour 2021-2027. Tous se rallient. Pays « frugaux » (Pays-Bas, Danemark, Suède, Autriche, Finlande). Europe centrale (Hongrie et Pologne comprises). Charles Michel, président du Conseil et médiateur. Ursula von der Leyen, Commission. Angela Merkel, Allemagne. Emmanuel Macron, France. Tous. Le péril de cassure – menaçant depuis le « Brexit » de Boris Johnson – est écarté.

 

Suisse – bonne nouvelle ? L’Union européenne reste la première partenaire. Devant les Etats-Unis, la Chine et d’autres. Même non-membre, la Suisse est mieux intégrée dans le marché de l’Union que la plupart de ses membres. Bref, un plan de relance à 750 milliards d’euros y exercera des effets dynamiques. Plus largement, la survie d’une Europe intégrée est d’une importance capitale pour la stabilité de la région. Avantage pour la Suisse aussi. Non ?

 

Adhésion à l’Union – relancée ? La Suisse, dans une négociation à 27 (ou plus), serait probablement à l’aise. Mais, dans l’immédiat, une adhésion semble hors de portée. 1992 – refus de l’Espace économique européen. 2016 – retrait de la demande d’adhésion. Même l’accord-cadre reste incertain. Le vote du 27 septembre sur la libre-circulation des personnes est le prochain test. Dans l’Union, le succès du Sommet de Bruxelles pourrait certes décrisper certaines attitudes. Peut-être.