Aide aux médias ? Le Conseil national freine-t-il ? La Chambre renvoie le projet en commission, refuse sa scission, exige le maintien de l’aide aux nouveaux médias « en ligne ». Le reste est moins contesté. C’est-à-dire l’appui à la distribution des journaux, aux agences de presse (telle Keystone-ATS), aux institutions de formation, de perfectionnement, d’autorégulation. En juin, le Conseil des Etats – avant le National – votait une version à 150 millions de francs (130 millions selon le Conseil fédéral). Blocage ?
Sûr : l’aide aux médias bute sur la manière de soutenir les nouveaux médias « en ligne ». L’aide à des médias gratuits paraît exclue. La présidente Simonetta Sommaruga, par exemple, écarte les médias consultables sur tablette. Seuls des médias payants pourraient y avoir droit. Le critère des abonnements payés est une piste. Certains nouveaux médias « en ligne » semblent survivre grâce aux versements de donateurs. Avec eux – comment s’y prendre ?
Oui, que faire ? Jusqu’à présent, l’aide fédérale aux médias se fonde principalement sur deux sources. D’une part, l’aide à la distribution des journaux par La Poste. D’autre part, la redevance pour la radio et la télévision (service public SSR, radios-télévisions régionales et locales). Les votes fédéraux de 2015 et 2018 – redevance révisée, rejet de l’initiative « No Billag » – la consolident. Il s’agit donc de trouver une base financière – praticable – pour les nouveaux médias « en ligne ». Or, pendant ce temps, d’autres médias souffrent. Faire vite.