Incroyable – mais vrai ? La police et le Conseil fédéral – en plein Coronavirus – disposeraient de taux de confiance de 70% et 68% (GFS/Credit suisse). Mieux ! D’autres institutions les suivraient de près. Tribunal fédéral à 63%. Banque nationale suisse à 57%. Conseil des Etats à 51%. Conseil national, administration publique et armée à 48%. Pas mal, non ?
Or, ces chiffres crépitent au moment où l’application de mesures anti-pandémie par les pouvoirs publics suscite de vives controverses. Voyez l’extension des amendes frappant les personnes refusant le port du masque dans les endroits sensibles (jusqu’à 300 francs). Ueli Maurer, Conseiller fédéral UDC, y serait acquis. Prenez la privation de soins médicaux infligée aux « sceptiques du Coronavirus » en général. Willy Oggier, économiste de la santé connu, le suggère. Visez les gens s’opposant à de futures vaccinations – recommandées, peut-être obligatoires. Les commerçants. Les entrepreneurs. Les restaurateurs. D’autres. Bref, la police, le Conseil fédéral et d’autres institutions auront bien besoin, en cas de durcissement de la lutte, de la bienveillance du public. Car ils auront affaire à forte partie.
Vrai : le Coronavirus crée une situation rare en temps de paix. Il met sous pression les libertés individuelles, l’Etat de droit, voire la démocratie. Suisses et Suissesses 2020 font d’ailleurs de la pandémie leur préoccupation majeure (à 51%, GFS/Credit suisse). Devant la prévoyance vieillesse (37%), le chômage (31%), le climat et l’environnement (29%), les étrangers ou la santé (28%), l’Europe ou l’asile (23%), la sécurité sociale (17%), l’énergie (14%). C’est dire.