Abolissons les droits de douane sur les produits industriels ! 560 millions de francs. A son tour, le Conseil national – au deuxième essai – s’y rallie (par 106 à 75). En décembre 2020 déjà, le Conseil des Etats s’y engage (par 28 à 14). Dès 2017, le Conseil fédéral – sous Guy Parmelin – se lance. La démarche prend place dans le combat contre « l’îlot suisse de cherté ». Seraient touchés des articles comme les automobiles, les vélos, les appareils ménagers, les vêtements, par exemple. Agriculture et pêche exclues. D’autres pays et territoires prennent les devants. Hong-Kong. Singapour. Canada. Islande. Norvège. Nouvelle-Zélande. Partiellement ou totalement.
Casse-cou ? Certains, au Conseil national, voudraient procéder par étapes. Ils souhaiteraient tenir compte des exigences environnementales, de la situation des finances fédérales. UDC et PLR pour. Centre et Verts libéraux pour – mais sous conditions. PSS et Verts historiques contre. Eux craignent opérer ainsi des trous dans les caisses de l’Etat. Des dépenses essentielles pourraient souffrir de ce manque à gagner. Danger ?
Y aura-t-il référendum ? Le spectacle pourrait valoir le coup d’œil. Car il tomberait en pleine crise sanitaire du Coronavirus. Or, les finances fédérales y sont mises à contribution comme rarement. Du coup, la Suisse peut-elle se permettre de sacrifier 560 millions ? Certes, l’abolition de ces droits de douane est censée stimuler l’activité économique. Donc, favoriser l’entrée de recettes fiscales. Alors ? Qui prend des risques ?