Abolition de la peine de mort – quel combat ! La Suisse la supprime définitivement en 1942 (crimes de droit commun) et 1992 (tous les crimes). Une première tentative échoue entre 1874 et 1879. La dernière exécution de droit commun se situe dans le Canton d’Obwald en 1940. Suivront 17 personnes fusillées pour trahison pendant la 2e Guerre mondiale. Puis, ce sera tout.
La Suisse est en avance sur ses 4 principales voisines. Italie (1948/1994). Allemagne (1949/1987). Autriche (1950/1968). France (1981). Ou sur les 5 puissances permanentes du Conseil de Sécurité de l’ONU. Grande-Bretagne (1973/1998), France encore (1981), Russie (peine non appliquée). Etats-Unis (peine appliquée). Chine (peine appliquée). Aujourd’hui, les statistiques globales varient. Pays abolissant formellement la peine de mort : 106. Pays ne l’appliquant plus : 50. Pays l’appliquant encore : 54. Chine et Etats-Unis compris. D’autres chiffres circulent.
C’est dans la France de 1981 que l’une des abolitions les plus médiatisées de la peine de mort est célébrée. Le Ministre Robert Badinter et le Président François Mitterrand en sont les acteurs inspirés. Emmanuel Macron, successeur indirect, est tenté de relancer la campagne d’abolition auprès des réfractaires. Ce pourrait être en 2022. La tâche s’annonce ardue. Car, parmi ces réfractaires, il y a des poids lourds. La Chine et les Etats-Unis n’y sont pas les seuls. Et puis, la peine de mort reste populaire dans certains « pays profonds ». En France, l’extrémiste de droite Eric Zemmour en fait l’un de ses arguments de vente. Ce combat continue.