Suisse au Conseil de Sécurité. Russie et Chine. Liens dégradés. Que faire?

Conseil de Sécurité. Que fera la Suisse dans l’organe « le plus puissant » de l’ONU ? Quelle sera son influence face aux 5 détenteurs de sièges permanents et du droit de veto ? Etats-Unis de Joe Biden, Grande-Bretagne de Boris Johnson et France d’Emmanuel Macron – démocraties historiques. Mais aussi Russie de Vladimir Poutine et Chine de Xi Jinping – régimes autoritaires. L’accession de la Suisse à l’un des 10 sièges non-permanents du Conseil de Sécurité se jouera le 9 juin devant l’Assemblée générale. En vue : années 2023-2024. La Suisse adhère à l’ONU en 2002. Joseph Deiss préside l’Assemblée en 2010-2011. L’ennui ? C’est que les relations de la Suisse avec la Russie de Poutine et la Chine de Xi se dégradent.

 

Russie : l’invasion de l’Ukraine est un signal. La Suisse neutre se rallie aux sanctions de l’Union européenne. Elle souhaite raffermir ses liens avec l’OTAN – sans y adhérer. L’entraide judiciaire Suisse-Russie est affectée (« SonntagsZeitung »). En Suisse, la Russie est quasiment considérée comme un « Etat de non-droit ». C’est le cas du Tribunal pénal fédéral de Bellinzone. Mais pas seulement ?

 

Chine : l’oppression infligée aux Ouïghours du Xinjiang est un autre signal. Elle s’ajoute à celle exercée sur les Tibétains, Hong-Kong, les minorités. En Berne fédérale, le ton change. A Pékin, le pouvoir s’oppose au développement de l’accord de libre-échange de 2013 (« NZZ am Sonntag », « SonntagsBlick »). Au Conseil de Sécurité de l’ONU, se faire écouter de la Chine – ou de la Russie – s’annonce compliqué. Courage ?