Biden, Macron, Johnson, Scholz. La Suisse, les démocraties fragiles et la guerre.

Alerte ? Les grandes démocraties faiblissent-elles ? Aux Etats-Unis, le Président Joe Biden serait fragile. Ses Démocrates abordent les élections de mi-mandat avec inquiétude. L’irruption en janvier 2021 dans le Capitole de partisans du Président évincé Donald Trump pèse lourd. En France, l’avenir du Président réélu Emmanuel Macron s’annonce compliqué. Un accord peine à se dessiner entre les forces du nouveau Parlement (Macron, Mélanchon, Le Pen, Républicains). En Grande-Bretagne, le règne de Boris Johnson paraît incertain. Suites de ses « fêtes » en pleine pandémie. Suites de « Brexit ». Irlande du Nord. Ecosse. Grèves. En Allemagne, la coalition réunie autour d’Olaf Scholz décolle (SPD, Verts, libéraux). A confirmer.

 

Tout cela coïncide avec la poursuite de la guerre du Russe Vladimir Poutine dans l’Ukraine de Volodymyr Zelensky. Les grandes démocraties – sous la conduite de l’OTAN et de l’Union européenne – semblent démunies. Leurs sanctions seraient d’une efficacité douteuse. La Russie de Poutine, elle, grignote. La hausse du prix des matières premières – gaz, pétrole – joue en sa faveur. Le soutien de la Chine de Xi Jinping s’y ajoute. Les deux principales dictatures de la planète tentent d’imposer leur tempo.

 

La Suisse ? Elle choisit le camp des démocraties. Avec des nuances. Oui, elle organise les 4 et 5 juillet à Lugano une conférence pour la reconstruction de l’Ukraine. Ignazio Cassis en action. Oui, elle reprend les sanctions de l’Union européenne. Sans en faire trop ? Non, elle n’assouplit que modérément ses exportations d’armes. A la fin, qui gagne ? Où la Suisse sera-t-elle ? Qui parie ?