Radio – guerre de 100 ans. TV. Internet. Redevance. Droite aux aguets.

Suisse – la radio a 100 ans. 1922. Lausanne ouvre le 3e émetteur d’Europe. Paul-Louis Mercanton et Roland Pièce en sont deux pionniers. Suivent Genève (1923), Zurich (1924), Berne (1925), Bâle (1926), Tessin (1929). 1926. L’Union radiophonique suisse les fédère. 1931. La SSR lui succède. Société suisse de radiodiffusion et télévision aujourd’hui. 1953, 1954, 1961. Les régions lancent la télévision. Puis, elles émettent sur d’autres vecteurs – dont Internet. La SSR s’appuie sur 4 sociétés alémanique, romande, italophone et romanche. Gilles Marchand est son 9e directeur général.

 

Surtout : SSR et radio deviennent ensemble une actrice majeure du débat politique. L’arrivée de la télévision leur donne une visibilité nouvelle. Leurs ennemis se situent principalement à droite. A l’UDC, mais pas seulement. Il faut s’y prendre à trois fois pour inscrire la radio et la télévision dans la Constitution fédérale (1957, 1976, 1984). La répartition des rôles entre les pôles des médias audiovisuels est source de tensions. Déplacement de Berne à Zurich d’une partie du personnel radio. Déplacement de Genève à Lausanne d’une partie de l’information TV. Car la SSR est désormais plus libre.

 

La redevance est une pomme de discorde. Sa réforme est acceptée de justesse (en 2015). Une initiative exigeant sa suppression est certes rejetée (en 2018). Mais de nouvelles attaques sont en préparation. Le projet d’abolition en France a de l’écho. Ailleurs, le recours par la SSR à Internet n’est pas incontesté. Cela dit, l’ouverture dès les années 1980 du marché aux radios et télévisions privées est un signe. Ce combat continue.