OTAN. Les 31 pays de l’Organisation tiennent Sommet mardi et mercredi à Vilnius en Lituanie. Etats-Unis de Joe Biden en tête. Son importance grandit depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie de Vladimir Poutine. Le Turc Recep Tayyip Erdogan et le Hongrois Viktor Orban y jouent les trouble-fêtes. Aux dernières nouvelles, tous deux lèveraient leur refus de l’adhésion de la Suède. Erdogan lui reproche sa bienveillance pour des réfugiés kurdes. Puis, il exige la réouverture de discussions d’adhésion à l’Union européenne. Enfin, la livraison d’avions F-16 par les Etats-Unis est souhaitée. Orban, lui, est un ami de Poutine. L’adhésion de l’Ukraine divise encore plus.
Alors? La Suisse de Viola Amherd peut-elle resserrer ses liens avec cette OTAN-là? Certes, elle ne veut pas l’adhésion. Sa neutralité y ferait obstacle. Sa politique restrictive en matière de réexportation d’armes vers l’Ukraine s’y ajoute. Mais, dès 1996, la Suisse adhère au Partenariat pour la Paix de l’OTAN. Elle amorce une coopération de défense aérienne avec le « European Sky Shield », se concerte avec l’Allemagne (membre de l’OTAN) et l’Autriche (neutre). Moins risqué?
A vrai dire, l’OTAN, dès 1949, assure la protection concrète de la Suisse. Trois puissances y sont nucléaires. Etats-Unis (dès 1945). Grande-Bretagne (dès 1952). France (dès 1960). Cette protection permet à la Suisse de renoncer elle-même à l’arme nucléaire. Traité de non-prolifération en 1968. Confirmation en 1988. Mais pas d’adhésion au Traité d’interdiction de 2017. Prudence?