22 octobre. Les élections fédérales sont-elles manipulables? La Suisse – démocratie expérimentée – est-elle une proie? Voyez la Russie de Vladimir Poutine. Le Service de renseignement de la Confédération la cible (NZZ am Sonntag, Le Temps). Elle diffuserait sur des réseaux sociaux des messages hostiles à l’immigration. L’intention présumée serait de favoriser l’UDC version Roger Köppel – jugée complaisante à l’égard de la Russie de Poutine. Prenez l’UDC argovien Andreas Glarner. Autre provocateur. Lui falsifie un message publicitaire mettant en scène son ennemie la Verte bâloise Sibel Arslan. Message truqué grâce à l’intelligence artificielle. Sibel Arslan – aux racines kurdes – inviterait les destinataires à voter Glarner. Action en justice. Retrait de message.
Qui se laissera prendre? La loi actuelle suffit-elle pour combattre pareilles manipulations? Les résultats électoraux menacent-ils d’en être faussés? Les réseaux sociaux et l’intelligence artificielle offrent-elles aux faussaires de nouveaux moyens de nuire impunément? Le Département du Conseiller fédéral Albert Rösti – Environnement, Transports, Energie, Communication – préparerait un projet de loi.
Visez aussi l’inégalité des moyens financiers dont disposent les partis pour les élections. PLR et UDC seraient nettement mieux dotés que leurs principaux concurrents (PSS, Centre, Verts historiques, Verts libéraux). La nouvelle transparence financière ne remet pas en cause cette inégalité. A éclairer?