Population suisse sans-religion – à quand les 51%? L’Office fédéral de la Statistique affiche 33,5%. Contre 1% en 1970. Les chiffres sont en hausse quasi-continue. Ils font aujourd’hui une majorité relative. Devant les catholiques, les protestants et les autres. Le franchissement de la majorité absolue n’est plus exclu. Que feront alors les Cantons et Communes de leurs aides aux Communautés religieuses? Pourront-ils toujours compter sur l’appui du Peuple contribuable? Le Préambule de la Constitution fédérale – « Au Nom de Dieu Tout-Puissant! » – sera-t-il menacé?
1980. Peuple et Cantons rejettent l’initiative pour une « Séparation complète de l’Etat et de l’Eglise ». 78,9 de non. Cantons unanimes. Même les deux Cantons les plus proches d’une séparation Etat-Eglise refusent. Genève à 64,8%. Neuchâtel à 69,4%. Bâle-Ville est tout près. A 68,9%. Tous les autres sont au-dessus des 70% de non. Quels seraient les scores 44 ans plus tard? Mieux! Que seraient-ils si les « sans-religion » franchissaient la majorité absolue?
Politique-fiction? Un démantèlement des liens entre pouvoirs publics et communautés religieuses n’est pas obligé. Car les religions font partie de la Culture et de l’Histoire. Universités, Hautes Ecoles et Recherche ne peuvent guère les ignorer. La gestion de leurs architectures – Cathédrales, Eglises, Temples, Synagogues, Mosquées, etc – exige des soutiens. D’ailleurs, l’actualité se charge d’en rappeler la forte et durable présence.