Viola Amherd écrit à Vladimir Poutine. Lui et les 120 invités du Bürgenstock.

Qui Vladimir Poutine écoute-t-il? Viola Amherd, Présidente suisse 2024 et cheffe de la Défense, tente sa chance. Elle écrit au Président russe et agresseur de l’Ukraine une lettre pour l’inviter au dialogue (« SonntagsBlick », rtsinfo). Elle parle respect du droit international, droits humains, principes universels ancrés dans la Charte de l’ONU, boussole dans la recherche de la paix et de la prospérité. Elle présente ses condoléances pour les victimes de l’attentat de Moscou et des inondations. Viola Amherd fait tout cela dans le cadre de la réélection du maître du Kremlin.

Tentative délicate. Pour le moment, la Russie de Poutine ne veut pas de la Conférence pour la paix en Ukraine organisée par la Suisse les 15 et 16 juin au Bürgenstock. Selon elle, la Suisse serait « hostile ». Elle ne serait plus neutre. Elle ne serait donc pas adaptée pour tenir pareil rôle. Sergueï Lavrov, ministre des Affaires étrangères de Poutine, l’aurait répété. Alors?

La Suisse de Viola Amherd et Ignazio Cassis envisage d’adresser quelque 120 invitations pour la conférence du Bürgenstock. L’Américain Joe Biden et l’Ukrainien Volodymyr Zelensky seraient du nombre. D’autres comme l’Inde, l’Arabie saoudite ou la Chine sont espérés. La présence de la Russie de Poutine et Lavrov, pays agresseur, paraît indispensable. La lettre de la Présidente Viola Amherd sonne-t-elle comme une invitation pour le Bürgenstock? Jusqu’à présent, la Russie de Poutine semble écarter une médiation ou des bons offices extérieurs. D’où qu’ils viennent. Patience?