Pierre Maudet, face aux 246 élus de l’Assemblée fédérale du 20 septembre, peut-il battre Ignazio Cassis ? Ce serait une sensation. L’écart, entre ces candidats à la succession du libéral-radical Didier Burkhalter au Conseil fédéral, semble se resserrer. Seul absent du Parlement, le Conseiller d’Etat genevois sillonne le pays. On l’aperçoit même aux festivités d’Unspunnen à Interlaken. Il se révèle.
Attention ! Ce sont les 246 élus fédéraux qui élisent. Une partie décisive se joue lors d’auditions dans les groupes parlementaires. Or, le Tessinois Ignazio Cassis (chef du groupe PLR) et la Vaudoise Isabelle Moret (très visible) y sont déjà connus. Faut-il s’attendre à un sursaut féminin et féministe ? Isabelle Moret en profiterait-elle ? Des fuites sur sa vie familiale lui nuisent-elles (cf. Doris Fiala, « Zentralschweiz am Sonntag », 10 septembre) ? Une candidature « sauvage » de la Tessinoise Laura Sadis – ex-Conseillère nationale, ex-Conseillère d’Etat – a-t-elle une chance ? Après Elisabeth Kopp, les femmes PLR subissent des échecs. Mais, avec le Parlement, gare aux surprises !
Pour quels Départements ? Des scénarios crépitent (« NZZ am Sonntag », « SonntagsZeitung », 10 septembre). L’un verrait le socialiste Alain Berset passer de l’Intérieur aux Affaires étrangères (lâché par Burkhalter), l’UDC Guy Parmelin de la Défense à l’Intérieur. Du coup, le nouveau – ou la nouvelle – PLR prendrait la Défense (Maudet pilote la Sécurité à Genève). D’autres garderaient les Affaires étrangères en mains « bourgeoises ». Défense encore : la direction socialiste – parti de Berset et Simonetta Sommaruga – ne dirait pas « non » à 20 ou 30 avions de combat. Est-ce un signe ?