Stupeur! Oskar Freysinger est élu Conseiller d’Etat UDC valaisan et sort en tête. Car l’UDC – premier parti suisse – peine parfois à s’imposer dans les gouvernements cantonaux
Avec lui, l’UDC détient désormais 20 sièges (sur 156, selon l’Office fédéral de la Statistique). Freysinger y est seul Romand. Libéraux-radicaux (45 sièges), démocrates-chrétiens (39) et socialistes (32) restent en tête. Suivent les Verts (10 sièges), le PBD (4), la Ligue des Tessinois (2) et d’autres (4). Freysinger s’empare aussi de l’unique siège libéral-radical de l’Exécutif valaisan. Claude Roch se retire. Et ni Christian Varone (impliqué dans un litige archéologique en Turquie) ni Léonard Bender – en deux tours – ne parviennent à le sauver.
Esther Waeber-Kalbermatten est l’autre héroïne de la journée. Certains croyaient menacée la Conseillère d’Etat socialiste sortante. A tort. D’un tour à l’autre, elle passe du cinquième au deuxième rang. Une intense mobilisation – femmes, gauche, Haut-Valais – assure sa réélection. Malgré quelques pertes, le PDC – toujours premier parti valaisan – replace enfin ses trois Conseillers d’Etat: Jean-Michel Cina, Jacques Melly et Maurice Tornay.
Pour l’UDC suisse, est-ce la relance? Pendant 20 ans, le parti repris en main par Christoph Blocher se renforce régulièrement (11% des voix en 1987, 28,9% en 2007). L’UDC devient premier parti national. Puis, Blocher est évincé du Conseil fédéral par Eveline Widmer-Schlumpf. Exclue de l’UDC, elle et le PBD font sécession (en 2008). L’UDC se tasse (26,6% en 2011). Depuis, l’UDC semble limiter ses pertes. Cette relance est à vérifier.